Doctolib va déréférencer les professions non réglementées, comme les naturopathes et les magnétiseurs, annonce son PDG - Le Monde

Stanislas Niox-Chateau, PDG et cofondateur de Doctolib, au siège de l’entreprise, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le 23 mai 2022.

La vidéo avait suscité l’indignation générale : le 22 août, le collectif L’Extracteur, qui veut dénoncer les pseudo-médecines, publiait les extraits d’un entretien au cours duquel Irène Grosjean, figure nonagénaire de la naturopathie, recommandait de « frictionner » les organes génitaux, plongés dans de l’eau glacée, des enfants fiévreux, afin de les endormir. Au-delà de ce cas, certaines croyances et pratiques de la naturopathie, comme préconiser le jeûne à des patients atteints de cancer, remontaient à la surface. Cible indirecte de cette polémique, la plate-forme Doctolib, leader en France de la prise de rendez-vous médicaux, accusée de proposer également des professions « ne s’inscrivant pas dans l’ordre médical », comme le déplorait l’ordre des médecins, avait annoncé le lancement d’une consultation avec les autorités et les ordres professionnels. Son PDG, Stanislas Niox-Chateau, annonce au Monde les conclusions de cet audit.

A la fin de l’été, Doctolib a été la cible indirecte d’une polémique sur le choix de référencer, aux côtés de professionnels de santé, des pratiques non scientifiques – magnétiseurs, naturopathes, etc. Deux mois plus tard, quel choix a fait votre entreprise ?

C’est une décision qui est forte et qui n’était pas évidente : nous allons nous recentrer sur les professions réglementées. Donc seuls les professionnels qui ont un numéro ADELI ou RPPS, qui sont référencés par les autorités sanitaires, pourront utiliser les services de Doctolib. Cela signifie que 5 700 praticiens, qui sont aujourd’hui utilisateurs de nos services et qui exercent uniquement des activités de bien-être, ne pourront plus utiliser les services de Doctolib. Ils disposent d’une période de transition de six mois, conformément à nos conditions contractuelles, pour réorganiser leur gestion des rendez-vous.

Est-ce la conclusion de la consultation que vous aviez lancée au mois d’août, après la polémique ?

A la suite des signalements du mois d’août, nous avons passé un peu plus de six semaines à échanger avec une quarantaine d’acteurs : autorités sanitaires, ordres de santé, représentants des professionnels, associations de patients… Et il y a eu un consensus pour dire que les activités de bien-être sont légales, peuvent être intégrées à des parcours de soins, sont pratiquées parfois par des professionnels de santé. Mais les autorités sanitaires ne les encadrent pas. Il n’y a, par ailleurs, pas de moyen objectif et exhaustif de vérifier le niveau de qualification, de formation, de diplôme des praticiens qui les exercent.

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