Des perquisitions menées mardi aux sièges parisiens de McKinsey et du parti Renaissance - Le Figaro

Ces perquisitions ont été conduites par les juges d'instruction dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre, notamment l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron.

Des perquisitions ont été menées mardi 13 décembre aux sièges parisiens de McKinsey et du parti Renaissance, a annoncé le parquet national financier (PNF), mercredi. «McKinsey confirme la tenue le 13 décembre d'opérations de visite menées par un juge d'instruction au siège de McKinsey France à Paris. Le cabinet collabore pleinement avec les autorités publiques, comme cela a toujours été le cas», a commenté le cabinet auprès du Figaro.

Ces perquisitions ont été conduites par les juges d'instruction dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre. L'une d'elles porte sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron, et l'autre sur le recours plus général de l'État à ces cabinets de conseil.

Publié le 16 mars, le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, initié par le groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats passés entre l'État et les cabinets avaient «plus que doublé» entre 2018 et 2021, pour un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021. L'opposition avait réclamé dans la foulée l'ouverture d'une enquête sur les liens entre la majorité macroniste et McKinsey. Le rapport sénatorial pointait aussi un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Deux enquêtes ont été ouvertes par la justice sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022, pour tenter de savoir si celles-ci n'auraient pas indûment bénéficié de financements en retour de contrats publics.

À VOIR AUSSI - Cabinet de conseil: «Il n'est pas question de savoir si McKinsey a participé à la campagne», selon Olivier Véran

Une attention particulière portée aux cabinets de conseil

Le 6 décembre dernier, le Sénat avait relancé le débat sur la transparence des cabinets de conseil avec l'adoption d'un amendement «transpartisan» au projet de budget 2023 après l'ouverture de ces deux enquêtes. Lundi, Le Monde révélait l'existence d'un rapport confidentiel de la Cour des comptes pointant du doigt, dès 2021, des contrats de conseil conclus par l'État dans des conditions «problématiques» pendant la crise sanitaire du Covid-19.

Dans un communiqué, McKinsey s'était étonné de «l'attention portée à (son) cabinetau vu des chiffres publiés par le rapport de la commission sénatoriale du 16 mars 2022 qui précise que McKinsey représente moins de 1% des achats de conseil du secteur public en France». Et de préciser : «McKinsey & Company est une entreprise non partisane et apolitique qui se conforme à toutes les obligations dans les pays où elle intervient».

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